En direct des Jeux – dimanche 17 septembre 2000

Le fait du jour

Sacrée entrée en matière des "pointus"

Deux des cinq bateaux engagés : le deux sans barreur Jean-Christophe Rolland - Michel Andrieux et le quatre sans barreur avec Gilles Bosquet, Laurent et Antoine Béghin, et Daniel Fauché font une excellente impression sur le bassin de Penrith Lakes. Tous deux se qualifient pour les demi-finales.

Quant aux deux "double" : Céline Garcia - Gaëlle Buniet et Frédéric Kowal - Adrien Hardy ainsi que Sophie Balmary, ils devront passer par les repêchages mardi matin.

"La meilleure manière de marquer son territoire lors des éliminatoires, c’est de l’emporter", le message d’Eberhard Mund a été appliqué à la lettre par les rameurs du secteur pointe. Rolland et Andrieux ont, d’entrée le jeu, fait le vide autour d’eux. En moins de 200 mètres, ils prennent le large face à des équipages italiens et croates réputés pour leurs départs rapides, puis ils observent leurs adversaires. On aurait tendance à appeler cela : du grand art, mais restons les pieds sur terre même si Andrieux n’a jamais été aussi euphorique cette saison après une course : "On a retrouvé nos sensations comme dans les bonnes années, celles où l’on a obtenu des médailles ! Je ne pense pas que ce que nous venons de réaliser est prématuré, c’est seulement bien géré, car honnêtement, nous ne sommes pas encore véritablement prêts ! Ce qui est également intéressant c’est que nous ne subissons plus la course." Ca promet. Dominique Basset, leur entraîneur, a de quoi être satisfait : "Ils ont cassé la course de suite. La stratégie a été respectée et les objectifs restent intacts..."

De son côté, le quatre sans barreur entraîné par Pascal Berrest n’est pas mal non plus. Face aux Néo-zélandais (surprenants lors de la coupe du monde) et aux Allemands (issus du huit éliminé lors des régates de rattrapage à Lucerne), les Français n’y sont pas allés par quatre chemins. Comme leurs camarades du "pair oar", Bosquet, Laurent et Antoine Béghin ainsi que Fauché se détachent sur les premiers coups d’aviron. Derrière les "Blacks" ont beau lancer des séries, le quatre sans tricolore a trouvé une bien belle vitesse de croisière puisqu’après avoir couvert le premier 500 en 1:28,57, les gars tournent en 1:33 de moyenne dans les trois derniers cinq cent. Une victoire aisée qui ne perturbe pas les plans du coach Berrest : "Je reste persuadé qu’il y a huit bateaux capables d’entrée en finale olympique mais qu’en ce qui nous concerne les gars sont bien revenus (ndlr : résultats en demi-teintes) après les régates de Lucerne et la pige handicap de Bellecin. Ils ont fait un bon parcours, c’est du solide, il leur faudra maintenant un coup de génie pour tenir tête aux Anglais et aux Italiens qui, eux aussi, se sont aisément imposés dans leur série."

La "pointe" en demi, la "couple" aux repêchages !

En skiff, Sophie Balmary, qui avait la lourde tâche d’ouvrir les hostilités pour les Français, a pris la 3e place de sa manche. On l’attendait seconde derrière l’une des favorites de cette épreuve : l’Allemande Rutschow-Stomporowski et, finalement, la Cadurcienne a été surprise par la remplaçante "de luxe" qu’est la Russe Alexandrova. Cela ne l’empêche pas de réaliser le 7e temps, toutes manches confondues, et de rester en course pour une place en grande finale à condition de bien négocier son repêchage.

Les deux "double" terminent troisièmes. Les équipages Kowal-Hardy et Garcia-Buniet ont rendez-vous aux repêchages, mais leur performance est à analyser différemment. Si les deux rameuses sont à leur place, Kowal et Hardy n’ont pas donné le sourire à l’entraîneur Charles Imbert : "Avec une telle course (3e à 4s 36 des Hongrois), les gars retombent dans l’anonymat total. Il va falloir qu’ils se sortent les tripes ! Je constate une nouvelle fois qu’ils sont faibles dans le mille du milieu et qu’ils pêchent dans la densité au train."

L’image du jour

Le deux sans barreur français (Jean-Christophe ROLLAND, Michel ANDRIEUX) devance les italiens.

Le quatre sans barreur français (Gilles BOSQUET, Laurent et Antoine BÉGHIN, Daniel FAUCHÉ). Ces deux bateaux sont qualifiés pour les demi-finales qui se disputeront jeudi.

Le deux de couple français (Adrien HARDY, Frédéric KOWAL), au premier plan à gauche, termine troisième derrière les hongrois et les polonais. Les français devront passer par les repêchages mardi.