En direct des Jeux lundi 18 septembre 2000
Deux des trois équipages poids léger : le deux de couple avec Touron et Chapelle, le quatre sans barreur composé de Dorfman, Hocdé, Bette et Porchier, ainsi que le quatre de couple toutes catégories autour de Barathay, Vieilledent, Jeannet et Deslavière accèdent directement aux demi-finales. Par contre, le deux de couple femmes "PL" avec Luzuy-Dorfman et Schulte se retrouve en repêchage.
La flotte française en a terminé avec les épreuves éliminatoires et le moins que l’on puisse dire que techniciens et rameurs ont pu faire un large tour d’horizon de forces en présence. En fait, il n’y a pas de surprise. Les meilleurs équipages sont exacts au rendez-vous. La seule fausse note de la journée est à mettre des champions olympiques danois en quatre sans barreur "PL" qui sont passés à côté. Les Scandinaves handicapés depuis le début de la saison "par leur pilier Poulsen", pour reprendre les propos du chef de nage français Dorfman, n’ont plus le même rendement et n’ont toujours pas trouvé leur cohésion.
Bref, côté français, la satisfaction première est venue de la performance du duo en couple Touron et Chapelle. Premier après un 2 000 mené de mains de maître, Pascal Touron est, à la fois, confiant et lucide : "Nous avons su imposé notre rythme à la course. Finalement, c’est conforme à ce que l’on attendait. Maintenant, il nous reste, d’ici la finale olympique, à travailler pour réduire l’écart qui nous sépare des Italiens." Des Transalpins qui, justement, réalisent le meilleur chrono toutes manches confondues.
Victoire également du bateau vers qui tous les regards sont fixés : le quatre sans barreur "PL". Le succès n’est peut-être pas aussi large qu’on aurait pu le penser, mais Xavier Dorfman s’en explique : "On a été taquinés par les Canadiens, c’est vrai, mais ça on a l’habitude depuis le début de la saison lors du premier parcours. Je noterai simplement que notre 2e 500 a été correct, par contre, après, nous avons ramé un peur dur."
Troisième bonne nouvelle de la journée, avec la qualification des rameurs du quatre de couple. Quatre équipages au départ pour trois places en demi-finales, ça paraît jouable. Paraît seulement, car lorsque l’on voit les forces en présences : Ukraine, Autriche, Australie, on s’aperçoit, dès le départ, que ce ne sera pas de tout repos pour les Tricolores. Après des premiers mètres hésitants, les Français trouvent les ressources nécessaires pour remonter les Autrichiens après 1 250 mètres de course. "On passe de 39 à 41 en cadence (ndlr : coups d’aviron à la minute) et on se détache rapidement", reconnaît Deslavière. Le tour est joué, fort bien joué même puisque le quatre qui avait sur le papier la grosse manche du jour (des quatre bateaux français engagés) se qualifie solidement derrière les Australiens et les Ukrainiens.
Le deux de couple femmes "PL" avait un sérieux challenge à relever. Luzuy-Dorfman et Schulte n’ont pu s’y tenir, mais ce n’est pas pour cela qu’elles ont réalisé une contre performance. Secondes derrière les Allemandes, Bénédicte admet "que c’est une bonne entrée en matière, nous avons fait une bonne course et c’est rassurant. Je pense que nous avons progressé et que la finale, même s’il faut passer par les repêchages, est maintenant plus abordable."
La flotte française reste intacte au soir des éliminatoires avec les porteurs d’espoirs attendus : le deux de couple et le quatre sans barreur hommes "TC", ainsi que les deux équipages "PL" : le deux de couple et le quatre sans barreur.
Le quatre sans barreur poids léger français (Xavier DORFMAN, Yves HOCDÉ, Jean-Christophe BETTE, Laurent PORCHIER) vainqueur de leur série est qualifié pour les demi-finales.
Le deux de couple femmes poids léger français (Christelle SCHULTE, Bénédicte DORFMAN LUZUY) termine deuxième et devra passer par les repêchages mercredi.
Le quatre de couple français (Samuel BARATHAY, Sébastien VIEILLEDENT, Guillaume JEANNET, Yvan DESLAVIÈRE) au premier plan, termine troisième de leur série et obtient sa place en demi-finale.