En direct des Jeux mercredi 20 septembre 2000
Seul équipage engagé lors de la seconde journée des repêchages, le deux de couple poids léger se qualifie en terminant à la seconde place derrière les Néerlandaises sans véritablement convaincre.
Sur le bassin de Penrith toujours aussi calme et balayé par le soleil dès les premières heures de la matinée, Bénédicte Luzuy-Dorfman et Christelle Schulte ont passé sans encombre ce cap pour accéder aux demi-finales. Elles ne se réjouissent pas pour autant de leur parcours comme nous le laisse entendre Christelle : "Si on continue comme cela nous aurons du mal à rentrer en finale. Il faut que l’on retrouve notre façon de ramer et surtout nos sources. Notre objectif était de battre les Hollandaises et nous avons échoué, c’est ça le problème."
Avec la qualification du deux de couple femmes "PL", c’est donc huit équipages que l’on verra en demi-finale jeudi et vendredi sur le bassin olympique. Une situation satisfaisante pour le DTN Yannick Le Saux : "le tableau de marche est bon, mais la compétition "sérieuse" va commencer avec les demi-finales !"
Cinq équipages jeudi, trois le lendemain, tel est le programme des Français pour les demi-finales. On suivra, plus particulièrement, demain le "match" France - Grande-Bretagne en quatre sans barreur.
Dans la mesure où les Tricolores ont, dans leur ensemble, bien négocié leurs éliminatoires, ils seront donc bien placés dans les lignes d’eau en demi-finales. Si les deux équipages de pointe : le deux sans barreur (Rolland-Andrieux) et le quatre sans barreur (Bosquet, L. et A. Béghin, Fauché) devraient obtenir gain de cause et accéder à la grande finale olympique; par contre, la partie ne s’annonce pas de tout repos pour la skiffeuse de l’hexagone Sophie Balmary. Dans une manche en compagnie des deux meilleures skiffeuses : la Belarus Karsten et l’Allemande Rutschow-Stomporow, Sophie devra se jeter à fond dans la bagarre pour prendre la 3e place qualificative que convoite également la Russe Alexandrova.
En deux sans barreur, si Rolland et Andrieux font preuve d’autant de sérieux que lors des éliminatoires, ils se qualifieront comme probablement les Anglais et les Croates.
Avec l’épreuve du quatre sans barreur, doit-on parler de manche facile ? Certainement pas. Que vous soyez d’un côté, ou de l’autre, la concurrence est telle que vous devez être "omniprésent" durant 2 000 mètres tellement cette épreuve est "open".
Reste Kowal et Hardy. La question est de savoir si, moralement, les deux coupleux sont capables de faire le vide pendant toute la course pour écarter les Polonais, les Cubains et les Ukrainiens d’une place en finale car, devant, les Norvégiens et les Italiens sont un cran au-dessus.
par Eberhard MUND, Directeur des Équipes de France d’aviron
Après les éliminatoires et les repêchages le directeur du haut niveau olympique Eberhard Mund nous a livré son sentiment sur le comportement des Français : "Je suis satisfait de la performance d’ensemble des rameurs du secteur pointe (ndlr : quatre sans barreur "TC" et "PL" et deux sans barreur "TC"), par contre, le deux de couple femmes (Buniet-Garcia) a manqué de conscience lorsque l’on est aux Jeux olympiques. Elles avaient une occasion magnifique d’entrer en finale olympique. Quant au double Kowal-Hardy, je constate que les deux rameurs restent en dessous de leur propre performance, le facteur mental y est pour quelque chose !"
Le huit anglais (Vice-champion du Monde 1999) s’impose d’une longueur devant les italiens.
Les États-Unis (Champion du Monde en titre) à la lutte avec la Roumanie, les américains s’imposent pour 2/100e de seconde. Les deux premiers de chaque repêchage vont en finale.